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En dépit de son anthropisation (modification d’un milieu dit « naturel » par les activités humaines) très ancienne, le bassin méditerranéen est aujourd’hui considéré comme un Hot Spot (un point chaud) de biodiversité (il y en a 34 dans le Monde). Sur seulement 1,8 % de la surface de la terre, il abrite, par exemple, 10 % des plantes à fleurs, environ 25 000 espèces. On peut aussi évoquer les forêts méditerranéennes, qui constituent à cet égard des milieux particulièrement emblématiques.

Cette apparente contradiction entre richesse exceptionnelle et impact de l’homme plurimillénaire a été qualifiée de « paradoxe méditerranéen ». Comment expliquer ce paradoxe sachant qu’il y a au départ dans le bassin méditerranéen un fort potentiel lié à la diversité des milieux, des climats, des sols ? Est-ce que la biodiversité méditerranéenne serait très résiliente, bien adaptée aux stress environnements, notamment climatiques ? Est-ce que cette biodiversité a été façonnée, favorisée même, par les interactions que les sociétés ont entretenues avec elle depuis 10 000 ans ?
Enfin, troisième élément, la biodiversité s’est-elle enrichie des plantes cultivées avec la sélection des semences ?

Cette conférence sera l’occasion d’aborder cette richesse exceptionnelle et ses déterminants, à une époque où les changements globaux, dont le changement climatique, viennent bouleverser ces équilibres fragiles.