Réutilisation des masques chirurgicaux et FFP2s : un défi sanitaire et environnemental
Depuis plus d’un an, un consortium national interdisciplinaire de médecins, scientifiques et industriels initié à Grenoble travaille sur la réutilisation des masques. L’enjeu est non seulement de conserver l’effet barrière, mais comprend une dimension économique et environnementale certaine : comment recycler, en toute sécurité, les masques chirurgicaux et FFP2s ?
Les résultats issus des travaux de ce consortium montrent que les masques chirurgicaux conservent leur compatibilité avec la norme de référence (EN14683) après lavage en machine et exposition à plusieurs méthodes de stérilisation, alors que les FFP2s perdent leurs performances spécifiques au lavage. Ces derniers peuvent cependant être décontaminés de leur charge virale en SARS-CoV-2 par plusieurs méthodes qui conservent leur compatibilité avec la norme de référence (EN149).
La mise en œuvre à large échelle de ces méthodes permettrait des économies considérables, et aurait un impact environnemental très significatif. Elle aurait également un impact de santé publique important puisque les masques chirurgicaux ont des performances très significativement supérieures à celles des masques à usage non sanitaire (ou masques « barrière », plus communément nommés « masques en tissu »), leur effet barrière est donc nettement meilleur. Cependant, il n’a pas été possible de lever les obstacles réglementaires qui s’opposent à leur mise en œuvre.
Philippe CINQUIN est professeur de santé publique (CNRS / Université Grenoble Alpes) et enseignant-chercheur au laboratoire des gestes médico-chirurgicaux assistés par ordinateur » par « laboratoire TIMC, Recherche Translationnelle et Innovation en Médecine et Complexité
Date et heure : Jeudi 27 mai de 17h30 à 19h
REPLAY : https://youtu.be/a3ftcte59_Y